Ma part du gâteau

Publié le par Les critiques à la Maud

Ma part du gâteauCritique: Cédric, Cédric, Cédric... hummm, comment te demander cela? Aurais-tu, par hasard, oublié d'écrire une fin pour ton film? Je me demande cela parce que je suis incapable en fait de savoir comment finit réellement France (Karin Viard) et comment finit Steve (Gilles Lellouche). Est-ce volontaire de ta part? Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit je peux dire que j'ai du mal avec ce genre de dénouement, puissions-nous appeler cela ainsi. Autant une fin triste ne me dérange pas, autant un film sans fin me gâche quelque peu mon plaisir.

Puisqu'en plus plaisir il y avait dans cette comédie satirique de deux mondes totalement parallèles et étrangers l'un à l'autre: la pauvreté d'une fille du Nord licenciée économiquement par sa société face à la richesse d'un trader français exilé à Londres. La vie, le quotidien, l'environnement de chacun sont parfaitement dépeints. On y retrouve tous les avantages et/ou tous les inconvénients, toute l'humanité ou toute l'ingratitude. On rêve également d'un changement pour France: réussira-t-elle à retrouver sa joie de vivre? Quant à Stéphane, son caractère d'enfant pourri gâté s'effacera-t-il au devant d'un peu plus d'humilité?

Rôle impeccable que tient Karin Viard. Sa naïveté et sa faiblesse rendent son personnage attachant. Merveilleuse pendant son apprentissage du repassage, parfaite en "anglaise" débutante. Jeu excellent également pour Gilles Lellouche. Exécrable à souhait, macho comme on les imagine, détestable jusqu'à la fin.

Il y a dans ce film beaucoup de clichés. Je ne sais pas si tous plairont. Moi qui ne suis ni du Nord, ni issue d'une famille de traders, ni habituée à tout avoir, ni habituée à ne manger que des pâtes, je supporte ces anecdotes parfois grinçantes. Il y a également dans ce film l'humour qui m'a fait aimé Klapisch, le "réveil de la Chine", le karaoké sur une chanson de "Roméo et Juliette", le "moi, j'aime quand ça brille". Mais je reviens sur ma déception initiale de cette fin inexistante à mes yeux. A moins que l'interprétation en soit celle-ci: les bons ont toujours gain de cause, les méchants sont toujours punis. Un peu simple pour vous monsieur Klapisch, non?

 

On y va: pour l'accueil d'Ahmed (Zinedine Soualem)

On regrette: les Louboutin aux pieds de France alors qu'elle est censée être pauvre...

 

Résumé: France, par les hasards de la vie, se retrouve à travailler chez Steve

Réalisateur: Cédric Klapisch

Casting: Karin Viard, Gilles Lellouche

Publié dans Films

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