Le complexe du castor

Critique: Le titre a pu nous faire sourire. Tout comme l'affiche. Mais cela s'arrêtera là parce que ceux qui s'attendent à un film humoristique risquent d'être pris au dépourvu. Je préfère vous prévenir. Néanmoins, je vous dirais d'aller le voir parce qu'il y a, certes de la tristesse, mais plein d'espoir.

Beau à regarder tant par sa réalisation que par sa lumière, ce film est soutenu par des acteurs absolument merveilleux. Que ce soit les enfants (Riley Thomas Stewart et Anton Yelchin) ou les parents (Jodie Foster et Mel Gibson), le ton est impeccable du début à la fin. La douleur de Jodie Foster est parfaite, la joie du petit Henry profondément touchante, la malaise de Mel Gibson absolument bouleversant, l'incompréhension de Porter magnifique.

Au-delà de tout cela, ce long-métrage force à réfléchir sur la dépression, ceux qui la vivent de l'intérieur et ceux qui la subissent. On cherche des explications et surtout des solutions face à un problème qui en laisse plus d'un de côté. En parler, agir et secourir pour ne pas arriver à des drames, je pense que le message passe plutôt bien. Jamais de pathos, jamais de ridicule, juste de la douleur et un sentiment d'inefficacité retranscrit pour nous à l'écran par cette Jodie Foster qui n'avait pas tenu un rôle comme celui-là depuis longtemps.

Aller au cinéma pour forcer la discussion et s’ouvrir à des problèmes parfois méconnus, rien que pour cela, je dis «OUI» à ce film plein d’humanité et bien loin des clichés hollywoodiens aux acteurs dits «bankable».

On y va: pour une leçon de vie 

On regrette: l’histoire d’amour des deux adolescents un peu «too much»

Résumé: (titre original: The beaver) Walter Black est dépressif. Il va trouver dans un castor-marionnette une sorte de thérapie

Réalisatrice: Jodie Foster

Casting: Mel Gibson, Jodie Foster