Comme les 5 doigts de la main
Critique: Les liens du sang comme on les aime, la fratrie avant tout, mais aussi la famille au sens large du terme. Tout y est évoqué ici. Et c'est sur un fond de judaïsme que l'histoire prend forme.
L'histoire en elle-même est belle, simple, mais belle. C'est surtout son traitement que je voudrais souligner. Au lieu de s'éterniser sur l'aspect de la vengeance et son organisation, c'est avant tout des cas de conscience qui sont mis en avant. On passe du temps dans la tête de chacun et dans la vie de tous les personnages pour comprendre et analyser leur raison d'agir.
Certes on n'échappe pas au cliché de la police qui passe à côté de tout et manque inlassablement toutes ses interventions. On n'échappe pas non plus à la scène meurtrière de tout film d'action. Mais cela passe, cela s'excuse et ce n'est pas cela que l'on retient du film.
Quant aux comédiens, j'ai eu un peu de mal avec le jeu de Patrick Bruel au début, un petit sourire narquois ineffaçable, mais on s'y fait et il est bien en grand frère protecteur. J'ai adoré (mais ça vous le savez déjà!) Pascal Elbé: un rôle de pharmacien bien sous tous rapports (quoique!), marié, fidèle, fervent croyant et poule mouillée! Eric Caravaca en prof, un peu effacé, mais bon. Mathieu Delarive: waouh! Et Vincent Elbaz: son personnage m'a dérangé, mais plus parce qu'il sous-entend beaucoup de choses sans jamais rien expliquer... donc ce n'est pas de sa faute, c'est écrit ainsi... il est toujours bien!
Alexandre Arcady, vous remontez dans mon estime.
Soutenons le cinéma français, il y a des films qui le méritent vraiment.
On y va: pour se rincer l'oeil... X 5
On regrette: le "Un an plus tard...": l'art et la manière de terminer un film sauf qu'on n'a pas forcément envie de savoir la suite... même si je dois avouer que celle-ci est plutôt pas mal bouclée
Résumé: Le cinquième frère disparut depuis plusieurs années refait surface une balle dans le ventre.
Réalisateur: Alexandre Arcady
Casting: Patrick Bruel, Pascal Elbé, Vincent Elbaz, Eric Caravaca, Mathieu Delarive